10 oct. 2014

[Fr] Le Corbeau d'E.A. Poe ¤ [En] The Raven by E.A. Poe


[Fr]

[En]

Rien que pour le plaisir et anecdotiquement parce que le 7 octobre dernier était le 165ème anniversaire de la mort d’Edgar Allan Poe, voici ma traduction des deux premières strophes du plus célèbre de ses poèmes.

N’en déplaise à William Little Hughes (1862 ?), Charles Baudelaire (1865), Stéphane Mallarmé (1875) et Maurice Rollinat (1926) pour leur traduction.
Just for fun and on a side note because the last 7th of October was the 165th anniversary of Edgar Allan Poe’s passing, here is the first two stanzas of his most famous poem.

With all due respect to William Little Hughes (1862?), Charles Baudelaire (1865), Stéphane Mallarmé (1875) and Maurice Rollinat (1926) for their translation.

Once upon a midnight dreary, while I pondered, weak and weary,
Over many a quaint and curious volume of forgotten lore —
While I nodded, nearly napping, suddenly there came a tapping,
As of some one gently rapping, rapping at my chamber door.
“ ’Tis some visiter,” I muttered, “tapping at my chamber door —

Only this and nothing more.”
 Ah, distinctly I remember it was in the bleak December;
And each separate dying ember wrought its ghost upon the floor.
Eagerly I wished the morrow; — vainly I had sought to borrow
From my books surcease of sorrow — sorrow for the lost Lenore —
For the rare and radiant maiden whom the angels name Lenore — 

Nameless here for evermore. 

Par une mi-nuit funeste, alors que je méditais, faible et fatigué,
Sur maints étranges et singuliers volumes de traditions surannées –
Alors qu’assoupi je dodelinais de la tête, soudain se fit un tapotement,
Comme si doucement l’on grattait, grattait à la porte de ma chambre.
« Quelque visiteur ce doit être, marmonnais-je, qui tapote à la porte de ma chambre –

Rien que cela et rien de plus. » 

Ah ! je garde le souvenir clair et distinct de ce décembre glacial ;
Et chacune des braises agonisantes ciselait son spectre sur le plancher.
Ardemment ai-je désiré le petit matin ; – vainement ai-je cherché à emprunter
De mes livres un sursis au chagrin – chagrin pour l’éteinte Lénore –
Pour cette nymphe radieuse et précieuse que les anges nomment Lénore – 

Qu’on ne nommera céans jamais plus.